Marilyne Andersen et al.
Notre exposition quotidienne à la lumière et à ses dynamiques au fil du temps sont des éléments cruciaux pour une vie saine et durable dans un environnement urbain dense. La lumière captée par l’œil régule notre neurophysiologie et affecte profondément le caractère vivable des villes, dans lesquelles nous vivons de plus en plus en intérieur voire en sous-sol.
CIRCA DIEM (« environ un jour » en latin) nous fait prendre conscience de la menace de cette déconnexion. Une exposition insuffisante à la lumière affecte nos rythmes circadiens et peut avoir un effet délétère sur notre santé, notre bien-être et notre sommeil. L’architecture et le tissu urbain contrôlent notre accès à la lumière du jour en la filtrant et en la redirigeant à travers des formes spatiales.
En entrant dans un espace cylindrique monumental qui évoque un profond canyon urbain, le public est immergé dans le passage du temps à travers les quatre phases d’une journée de 24 heures : le matin, le midi, le soir et la nuit. Cette expérience sensorielle implique une chorégraphie dynamique de lumières et d’ombres, de sons et de couleurs, et d’images générées par une nouvelle technologie de modulation lumineuse qui contrôle avec précision la génération d'images par réfraction en utilisant leur contraste. L'expérience complète renvoie aux multiples dimensions des rythmes circadiens selon notre manière de vivre en ville.
Marilyne Andersen s’est associée à Mark Pauly de l’EPFL et à Javier Fernández-Contreras de la HEAD – Genève pour transformer les résultats de ses recherches sur la photobiologie en une expérience sensorielle sur une journée de vie – ou plutôt une journée de lumière. Ensemble, ils ont co-supervisé le travail d’un collectif d'étudiant·e·s, de designers, d’ingénieur·es et de scientifiques afin de produire une installation immersive qui nous invite à réfléchir sur les relations entre modes de vie urbains et hygiène lumineuse.
- Découvrez l’expérience en ligne sur: circadiem.ch