S’appuyant sur des archives, des documents et des assemblages, Infinity Room 2 révèle une part de la foisonnante histoire de l’École à travers huit installations : Open Science, Archives de la construction moderne, Archive Alain Herzog, Chroniques du Campus, Constellations d’archives, Super-vision, Les nuits de Balélec et Shadows of Drones.
Infinity Room 2 examine les diverses façons de faire évoluer les archives institutionnelles et remet en question l’histoire dominante de la création d’archives. Selon Michel Foucault 1 , l’Archive 1.0 est le produit de la bureaucratie destiné à être utilisé comme un instrument de gestion et de pouvoir.
L’Archive 2.0, baptisée "la fièvre de l’archivage" (selon Jacques Derrida 2 ), naît de la mécanisation et de la numérisation des documents. Elle se caractérise par un accès instantané à des bases de données organisées selon une classification dendritique efficace, l’extraction et l’analyse statistique.
L’Archive 3.0 ou ‘archive du futur’, s’appuie sur la mémoire, la régénération et le remaniement : elle repose sur de nouveaux modes d’engagement, de nouvelles architectures, des découvertes fortuites, des visualisations, interfaces et interactions. Grâce à une création collaborative, l’Archive 3.0 devient dynamique ce qui équivaut à un passage de la classification au remix. Ce changement de paradigme nous fait passer du modèle orthodoxe de gestion, via la conservation et l’accès géré, à un modèle de coproduction, comme en témoigne le développement du crowdsourcing et des interfaces de programmation (API). L’Archive 3.0 appelle à la création d’adjonctions architecturales pour la production et le partage des ressources archivistiques. L’animation des archives repose quant à elle sur l’engagement affectif personnel en lien avec la mémoire culturelle.
Aujourd’hui, les chercheurs savent que les archives ne donnent qu’une vision partielle, fragmentaire, d’une histoire définie tant par ses lacunes que par son contenu.
Alors que l’histoire de l’EPFL en est à ses débuts, les manières dont ses archives peuvent être réassemblées, explorées et expérimentées prolifèrent. Les technologies liées au changement de paradigme, telles que le machine learning, la visionique et les innovations en matière de visualisation continueront à animer les chercheurs du campus dans les années à venir.
Jazz Luminaries a été créé par le Laboratoire de muséologie expérimentale de l'EPFL (eM+) pour Infinity Room 2, en partenariat avec le Cultural Heritage & Innovation Center: Alain Dufaux, Olivier Bruchez. Le Montreux Jazz Digital Project est une collaboration entre l'EPFL, la Claude Nobs Foundation et le Montreux Jazz Festival.
Le Montreux Jazz Digital Project est le fruit d’une collaboration entre l'EPFL, la Fondation Claude Nobs et le Montreux Jazz Festival.
Conçu et réalisé : Sarah Kenderdine, eM+, EPFL, Suisse
Visualisation : Kirell Benzi, eKino, France
Responsable de l'équipe de visualisation et développeur d'applications : Andrew Quinn, Italie
Conception audio et développeur d'applications : Davide Santini, Italie
Conception de système et développeur d'applications : Tim Gerritsen, Roy Gerritsen, y = f (x) lab, Pays-Bas
Programmation GLSL : Darien Brito, Tim Gerritsen, y = f (x) lab, Pays-Bas
Contrôleur sphérique, concept : Sarah Kenderdine; ingénieur Patrick Chouard, ArtLab