Amplifier for Art, Science and Society
Exposition

Infinity Room 2

Archives, assemblages et amusements

13.9.201929.3.2020

S’appuyant sur des archives, des documents et des assemblages, Infinity Room 2 révèle une part de la foisonnante histoire de l’École à travers huit installations : Open Science, Archives de la construction moderne, Archive Alain Herzog, Chroniques du Campus, Constellations d’archives, Super-vision, Les nuits de Balélec et Shadows of Drones.

Man holding a remote control module in the shape of a ball, which controls an overhead display showing all the jazz music concerts recorderd at Montreux Jazz Festival, and which are organized by mood.

EN
**Archive Constellations - Jazz Luminaries
Installed under an immersive dome in a hemispherical seating area, visitors travel through a constellation that represents the social networks linking the stars of the Montreux Jazz Festival. The device cuts, mixes and replays 5400 headlines and more than 13000 videos using the Festival's archive collection, listed in UNESCO's "Memory of the World" register, which was digitized by the Dr. Sarah Kenderdine of EPFL Pavilions.

FR
Constellations d’archives - Jazz Luminaries
Installés sous un dôme immersif dans une assise hémisphérique, les visiteurs parcourent une constellation qui représente les réseaux sociaux reliant les stars du Montreux Jazz Festival. Le dispositif coupe, mixe et rejoue 5400 grands titres et plus de 13000 vidéos en s’appuyant sur la collection d’archives du Festival, inscrite au registre « Mémoire du monde » de l’UNESCO, qui fut numérisée par Dr. Sarah Kenderdine de EPFL Pavilions.

© Sarah Kenderdine

Open Science
Un assemblage éclectique de cinquante objets scientifiques et emblématiques de l’EPFL est exposé dans une série de casiers de vestiaire augmentés. Ce Wunderkammer ou cabinet de curiosités contemporain dévoile des animations 3D inattendues.

© Catherine Leutenegger

Hemispheres of the mind
Hemispheres of the Mind est une collaboration entre le Laboratoire de muséologie expérimentale de l'EPFL (eM+) et le Blue Brain Project.

© 2019 BBP/EPFL – all rights reserved.

Chroniques du campus
Trois magazines officiels de l’EPFL – Polyrama (1970 – 2006), Flash (1973 –2 016) et EPFL Magazine (2016 – 2018) – retracent près de 40 ans de la vie du campus. Les 29'000 pages de ces mensuels incluent des récits scientifiques contrebalancés par des dessins humoristiques et des créations artistiques: humour et créativité se mêlent à l’excellence. Leurs couvertures témoignent à elles seules de l’évolution esthétique du design suisse. La totalité des archives est consultable dans une expérience interactive de feuilletage chronologique.

© Sarah Kenderdine

Super-vision
Au cours des 50 ans d'histoire de l'EPFL, 8000 thèses de doctorat ont été soutenues. L'EPFL publie au moins une thèse par jour. L'évolution académique de l'EPFL peut être visualisée au-travers de cette installation interactive qui associe années et les champs lexicaux des travaux de recherche.

© Catherine Leutenegger

Archives de la construction moderne (ACM)
Les Archives de la construction moderne (ACM) dévoilent les origines du campus tel qu’imaginé par ses premiers architectes: les principes fondateurs d’intégration dans le paysage transparaissent dans une série de grilles représentées en couleur sur les plans puis matérialisées sur des maquettes en bois. L’EPFL fut officiellement fondée le 1er janvier 1969. Depuis les premiers travaux entrepris sur le site d’Écublens en 1973, elle s’est développée jusqu’à devenir une petite ville riche de plusieurs fleurons architecturaux. Des plans originaux, des maquettes et plus de 1000 photographies issues des fonds d’archives Jakob Zweifel, Bernard Vouga et Henri Germond sont à la base des installations interactives retraçant cette histoire.

© Catherine Leutenegger

Archive Alain Herzog
Vaste collection créée par un seul photographe en plus d’un quart de siècle, les images d’Alain Herzog capturent l’énergie expressive des personnes au travail, les multiples facettes de la science en développement et l’empreinte architecturale unique devenue l’une des signatures du campus dans le monde entier. Plus d’un demi-million de photos prises entre 1987 et 2019 sont présentées dans une installation interactive dont l’exploration s’appuie sur du machine learning.

© EPFL - Alain Herzog

Les nuits de Balélec
Organisé par une association étudiante, le festival Balélec était à l’origine le bal de la section électronique de l’École. Il se tient chaque année depuis 1981 sur le site de l’EPFL. Grâce aux efforts de 300 bénévoles de l’EPFL et de l’UNIL, le festival propose plus de 20 concerts à plus de 15’000 personnes ; il compte parmi les plus grands événements d’Europe organisés par des étudiants. Une interface visuelle emmène vers une découverte aléatoire des 39 éditions de cette nuit de fête à travers 10’000 photos.

© Catherine Leutenegger

Architectural models
Les trois maquettes représentent des projets proposés dans le cadre du concours pour la construction de l'EPFL.

© Catherine Leutenegger

Shadows of Drones
Ce dispositif rassemble un essaim de drones afin de décrire l’histoire de leur développement au Laboratoire des systèmes intelligents. Cette collection étonnante regroupe des machines d’intérieur et d’extérieur de toutes sortes: giravion, drones à navigation visuelle, drones à ailes résistantes aux collisions, drones à exosquelette suspendu capables de rouler sur des obstacles, quadcoptères inspirés de la nature et dotés de bras en origami ou de plumes d’oiseaux, drones aériens pourvus d’une caméra de poche, drones de livraison pliables, drones qui se transforment pour se mouvoir sur terre et dans les airs, drones capables d’écouter et de se percher au plafond. Cet ensemble visionnaire nous fait voler vers le futur.

© EPFL - Alain Herzog

Infinity Room 2 examine les diverses façons de faire évoluer les archives institutionnelles et remet en question l’histoire dominante de la création d’archives. Selon Michel Foucault 1 , l’Archive 1.0 est le produit de la bureaucratie destiné à être utilisé comme un instrument de gestion et de pouvoir.


L’Archive 2.0, baptisée "la fièvre de l’archivage" (selon Jacques Derrida 2 ), naît de la mécanisation et de la numérisation des documents. Elle se caractérise par un accès instantané à des bases de données organisées selon une classification dendritique efficace, l’extraction et l’analyse statistique.


L’Archive 3.0 ou ‘archive du futur’, s’appuie sur la mémoire, la régénération et le remaniement : elle repose sur de nouveaux modes d’engagement, de nouvelles architectures, des découvertes fortuites, des visualisations, interfaces et interactions. Grâce à une création collaborative, l’Archive 3.0 devient dynamique ce qui équivaut à un passage de la classification au remix. Ce changement de paradigme nous fait passer du modèle orthodoxe de gestion, via la conservation et l’accès géré, à un modèle de coproduction, comme en témoigne le développement du crowdsourcing et des interfaces de programmation (API). L’Archive 3.0 appelle à la création d’adjonctions architecturales pour la production et le partage des ressources archivistiques. L’animation des archives repose quant à elle sur l’engagement affectif personnel en lien avec la mémoire culturelle.

  1. Michael Foucault (1969) L’archéologie du savoir, Paris: Gallimard.
  2. Jacques Derrida (1995) Mal d'archive: une impression freudienne, Editions Galilée

Aujourd’hui, les chercheurs savent que les archives ne donnent qu’une vision partielle, fragmentaire, d’une histoire définie tant par ses lacunes que par son contenu.
Alors que l’histoire de l’EPFL en est à ses débuts, les manières dont ses archives peuvent être réassemblées, explorées et expérimentées prolifèrent. Les technologies liées au changement de paradigme, telles que le machine learning, la visionique et les innovations en matière de visualisation continueront à animer les chercheurs du campus dans les années à venir.

Jazz Luminaries (sound on)

Jazz Luminaries a été créé par le Laboratoire de muséologie expérimentale de l'EPFL (eM+) pour Infinity Room 2, en partenariat avec le Cultural Heritage & Innovation Center: Alain Dufaux, Olivier Bruchez. Le Montreux Jazz Digital Project est une collaboration entre l'EPFL, la Claude Nobs Foundation et le Montreux Jazz Festival.
Le Montreux Jazz Digital Project est le fruit d’une collaboration entre l'EPFL, la Fondation Claude Nobs et le Montreux Jazz Festival.


Conçu et réalisé : Sarah Kenderdine, eM+, EPFL, Suisse
Visualisation : Kirell Benzi, eKino, France
Responsable de l'équipe de visualisation et développeur d'applications : Andrew Quinn, Italie
Conception audio et développeur d'applications : Davide Santini, Italie
Conception de système et développeur d'applications : Tim Gerritsen, Roy Gerritsen, y = f (x) lab, Pays-Bas
Programmation GLSL : Darien Brito, Tim Gerritsen, y = f (x) lab, Pays-Bas
Contrôleur sphérique, concept : Sarah Kenderdine; ingénieur Patrick Chouard, ArtLab